Travaux et participations scientifiques

Depuis sa fondation, la SBA poursuit une activité scientifique et participe à de nombreuses instances.

Cistus laurifolius (J.-P. Mandin)
Cistus laurifolius (J.-P. Mandin)

Travaux scientifiques

La SBA a poursuivi, pour la floristique et la phytoécologie, un programme élaboré par B.‑M. Descoings et commencé au Centre d'études phytosociologiques et écologiques Louis Emberger de Montpellier (CNRS) au début des années 1970, sur l'Ardèche et le talus sud oriental du Massif central.

 

Plusieurs études d'intérêt et d'ampleur divers marquent les premières étapes :

 

  • une réflexion sur la méthodologie des inventaires floristiques (Descoings, 1970) ;

 

  • une thèse de spécialité consacrée au phytoclimat et à la végétation de la partie centrale du département (Gimilio, 1971) ;

 

  • un mémoire de D.E.A. sur la végétation et les milieux du massif du Pilat (Waechter, 1973) ;

 

  • une thèse de spécialité intitulée : « Une analyse de la flore vasculaire du Vivarais et du Velay oriental » (Denelle, 1981) qui constitue, après le Catalogue de Revol (1909) le fondement des connaissances sur la flore de l'Ardèche et du Vivarais ;

 

  • une thèse de doctorat intitulée : « Essai de chorologie écologique sur la flore vasculaire  du Vivarais méridional (France) » (Mandin, 1990).

 

Trois grands chantiers ont été menés à bien :

 

  • l’inventaire et la cartographie des Ptéridopytes (Fougères et plantes alliées) d’Ardèche, mené par B.‑M. Descoings, J.‑P. Mandin et M. Boudrie, un des meilleurs spécialiste français de ce groupe ;

 

  • l’inventaire et la cartographie des Orchidées d’Ardèche, impulsé, animé et coordonné par Mme B. Bayle, en collaboration avec la Société Orchidophile de France ;

 

  • la réalisation d’un logiciel de cartographie et d’écologie des êtres vivants (REVE), projet mené par J.- P. Mandin dans le cadre des actions Pygmalion du Ministère de l’Agriculture.


Actuellement la Société collabore avec le Conservatoire botanique national du Massif central qui a mené pendant trois ans un inventaire intensif de la flore ardéchoise : mise à disposition de ses données et de son herbier, ainsi que prospections sur le terrain de plusieurs de ses membres.


D'un autre côté, les impératifs de la protection de l'environnement et plus précisément des espèces rares, ont conduit la Société botanique de l'Ardèche à mettre depuis quelques années l'accent sur cette partie de son programme.
Grâce à plusieurs contrats de travail passés avec le ministère de l'Environnement (par l'intermédiaire du Conservatoire botanique national de Porquerolles) et le département, plusieurs études ont été conduites sur l'inventaire et la cartographie des espèces rares (pour le département de l'Ardèche, pour celui de la Drôme, pour la Réserve naturelle nationale des Gorges de l'Ardèche), (Descoings et Mandin, 1984; Descoings, Héritier et Mandin, 1984 ; Descoings, 1986, 1988).

 

Au cours des années, les différents participants au programme et, en particulier, B.‑M. Descoings et J.‑P. Mandin, ont accumulé une masse considérable d'informations : un herbier du Vivarais comptant 20000 parts, environ 2 000 fiches floristiques et fiches phytoécologiques (relevés de terrain), un fichier manuel d'analyse de la littérature par espèce, des cartes de répartition des espèces par communes d'après la littérature. Toutes ces données ont été communiquées au Conservatoire botanique national du Massif central.

 

Actuellement, une étude des genévriers de Phénicie des falaises est en cours.

Paeonia peregrina (J.-P. Mandin)
Paeonia peregrina (J.-P. Mandin)

Participation aux instances départementales et régionales

La Société botanique de l'Ardèche est représentée dans diverses instances départementales (Commission des sites, Comité scientifique du Parc Régional des Monts d’Ardèche, Comité scientifique du Conservatoire Botanique National du Massif Central, Conseil scientifique de la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l’Ardèche). Elle collabore à différentes études régionales ou nationales concernant l'environnement (inventaires des espèces rares, livre rouge des espèces végétales menacées, modernisation de l’inventaire ZNIEFF, Natura 2000, etc.).

Le nom actuel de la pivoine ci-dessus est Paeonia officinalis subsp. huthii, photographiée dans la Drôme.